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Le
Pardon Les pardons bretons sont célèbres. Mais il faut
distinguer, les grands des petits pardons.
Les grands pardons, qui attirent des pèlerins
venant de loin, devraient être plutôt appelés pèlérinages. A l'
origine, il y a
soit une apparition (comme à Sainte Anne d'Auray) ou encore la découverte d'
une
statue (comme à Josselin) ou encore le lieu où a vécu un saint renommé (
Saint Yves à Tréguier). ( voir cartes postales des pardons
ci dessous. )
Les petits pardons, qui s'organisent autour d'une chapelle, sont innombrables et dispersés sur toute la campagne bretonne. Ils remontent très loin dans le temps et ont toujours à la fois une dimension sociale et une dimension religieuse. Une dimension sociale que l' on a oubliée : les gens se rassemblaient au niveau d' un grand village ou d' un quartier pour s'entr'aider dans les grands travaux, pour se donner un coup de main, pour se soutenir dans les coups durs : les incendies, les accidents, les épidémies qui décimaient les troupeaux. Les gens tentaient de vivre en fraternité (en "fratrie"), à une époque où il n' y avait ni système d' assurances, ni sécurité sociale. Une dimension religieuse. La fratrie se rassemblait , spécialement chaque année, autour de son Saint patron et de sa chapelle. Un rassemblement au cours duquel on commençait par la célébration du pardon (d' où l' origine du "pardon") : on recevait le pardon de Dieu en se confessant, mais on se donnait également le pardon, en renouant les liens les uns aux autres. Après les disputes, les mésententes, les rancunes. Comment peut-on vivre ensemble si de temps en temps, on ne se réconcilie pas dans un moment de fête ? Au centre de la journée, la grand' messe, avec distribution du pain bénit. Après quoi, chacun allait prendre le repas de midi chez lui, en famille, parfois en invitant quelques parents. Au cours de l' après-midi, on se retrouvait pour chanter les Vêpres, et pour processionner en direction de la fontaine. Tout le monde se groupait autour des buvettes, des boutiques de friandises ou de jouets pour les enfants. Parfois, on chantait et on dansait au son de la bombarde et du biniou : dans le pays Pourlet, autour de Guémené, les gens n' ont jamais pu se rassembler sans danser. Mais ce n' est que récemment que l' on a organisé les grands repas fraternels, bien souvent pour payer les frais de restauration de la chapelle. Le
pardon de Luzunin.
L' association des Amis de la Chapelle de Luzunin
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Graphismes et programmation:
Damien Bohélay
Textes: Gwénaël Bohélay & Damien
Le Douarin
Photos: Gwénael Bohélay.